La Silicon Valley fait rêver beaucoup d’entrepreneurs, soucieux de réussir dans un environnement qu’ils jugent plus favorable qu’en France. Pourtant, nombreux sont aussi ceux qui cumulent les désillusions.
Les différences entre notre modèle d’entrepreneuriat et celui des États-Unis.
Alors que l’entrepreneur français est souvent un véritable « homme à tout faire », celui des États-Unis se concentrera surtout sur 5 fonctions principales :
Insuffler une vision,
S’entourer des meilleurs talents,
Pratiquer le « push-management »,
Être le « visage » de l’entreprise,
Lever des fonds.
L’entrepreneur américain s’aventure rarement au-delà de ces fonctions et pour cause : son rôle est très clairement établi et ses employés sont là pour l’assister sur de nombreuses tâches.
Dans de nombreux cas, les Français quittent la Silicon Valley après 1 an. Alors que ses terres semblent plus accueillantes pour les entrepreneurs, la Silicon Valley représente en réalité un obstacle difficilement surmontable : plus de 60 000 start-up y sont créées chaque année.
Carlos Diaz n’hésite d’ailleurs pas à comparer la Valley avec la Ligue des Champions : « Si vous n’arrivez pas à jouer en Ligue 1, il y a peu de chances que vous gagniez la Champion’s League ». Comprenez : si le challenge en France vous semble insurmontable, cela sera sans doute pire dans la Silicon Valley.
Carlos Diaz livre cependant quelques conseils pour les plus ambitieux : d’abord surmonter la première phase de « dépression », qui arrive généralement au terme d’une année (barrière de la langue, de la culture, de la distance) puis prendre continuellement de la distance par rapport à son entreprise.
En effet, Carlos Diaz ne recommande pas aux entrepreneurs de considérer leur projet « comme leur bébé ». « Un bébé, cela ne se vend pas. Si trop d’émotions rentrent en jeu, il devient difficile de garder un œil stratégique ».